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L'église du XIIe

La chapelle romane de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf est datée du Xllème siècle. La nef ayant été détruite au XIXème siècle, il ne reste plus, de l'époque romane, que le chœur, l'abside et le clocher.

Elle sert actuellement d'"écrin" aux expositions estivales d'œuvres et d'artistes divers organisées par l'association "Expos en Chœur".

Cette modeste chapelle a été une authentique église paroissiale jusqu'au milieu du XIXème siècle. L'église, à cette époque, était devenue délabrée et trop petite pour contenir la population des fidèles ; on décida de la démolir pour reconstruire une nouvelle église, tout proche de là, en style néogothique. Comme à Chassigny-sous-Dun, la démolition a épargné le chœur et l'abside; la vieille nef romane a entièrement disparu. Classée monument historique en 1926. A la différence de la majorité des clochers de la région, celui de Saint-Maurice ne s'élève pas au-dessus de la croisée du transept; il est bâti sur le flanc méridional de l'église, au niveau de la travée de chœur. On retrouve cette même disposition à Saint-Martin-du-Lac et à Saint-Martin-la-Vallée.

Le clocher, simple et élégant, est surmonté par une pyramide en pierre à quatre pans percée de petites lucarnes. Ses quatre faces, toutes semblables, présentent un seul étage de baies géminées, dont les archivoltes en plein cintre retombent sur deux fines colonnettes. La travée de chœur qui se prolonge par une abside semi-circulaire, était éclairée par trois fenêtres en plein cintre, qui ont été remaniées ou obturées. L'abside est voûtée en cul-de-four brisé. A l'extérieur, la corniche autour de l'abside, fortement saillante, présente des modillons sculptés particulièrement intéressants : têtes d'animaux et figures grimaçantes assez semblables à celles de l'église voisine de Châteauneuf et typiques de la sculpture brionnaise. Bien que mutilée au XIXème siècle, cette petite église, située au milieu de l'ancien cimetière de Saint-Maurice, dans un environnement harmonieux, est une des plus gracieuses de cette partie du Brionnais.

Un pays conservatoire : le Brionnais

Loin des villes et à l'écart des grandes voies de communication, le Brionnais a été un terroir d'une richesse insoupçonnée qui a su conserver l'héritage des générations passées. La densité des églises et chapelles romanes en témoigne de manière incontestable.

 

Un Centre de Recherche : le CEP

Le C.E.P. (Centre International d'Etudes des Patrimoines Culturels en Charolais-Brionnais) s'est fixé pour tâches l'inventaire, protection et mise en valeur des patrimoines culturels de ce pays. Ses travaux s'articulent autour de trois lignes directrices: histoire et patrimoine religieux, histoire et patrimoine rural, histoire et patrimoine naturel.
 

L'effort principal a porté sur le patrimoine religieux. Plus de 90 églises et chapelles, entièrement ou partiellement romanes, ont été recensées dans la zone du Charolais-Brionnais; c'est une densité extraordinaire, à l'échelle de la Bourgogne et de la France. Au cœur de ce pays, avec ses habitants, le CEP œuvre à la conservation de ces patrimoines qui sont un héritage pour les générations à venir.

C.E.P. - Le Montsac
71800 Saint-Christophe-en-Brionnais
Tél. 03.85.25.90.29
Fax. 03 88 25 80 35
E-Mail : cep.charolais@free.fr

 

"Les Chemins du Roman"

A l'extrême sud de la Bourgogne, le Brionnais a été, aux XIème et XlIème siècles, un foyer exceptionnel d'épanouissement de l'art roman.
Une trentaine d'églises et chapelles, entièrement ou partiellement romanes, témoignent de la science des bâtisseurs et du talent des sculpteurs, un savoir-faire maîtrisé qui a trouvé sa plénitude sur le grand chantier de Cluny.
Parcourir les "Chemins du Roman", en Brionnais, c'est aller à la rencontre d'un patrimoine exceptionnel qui a résisté à l'usure du temps.